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Thelemic Rock : c’est quoi ?

Dernière mise à jour : 8 févr.

Un nouveau genre ? Oui, et non …


          Développé par YOUND, groupe français, en 2024, le rock thélémique se caractérise par une architecture musicale simple, déconventionnée, multiculturelle et non-enclavée. Ses paroles sont positives et poussent au dépassement, à l’action, à l’expression de la volonté de tous. Son rythme est souvent soutenu, même joyeux, il est calqué sur le ressenti des artistes et des auditeurs et non sur la technique, la vitesse, le « backstage » ou la commercialisation. Ce qui domine dans le Thelemic Rock, c’est l’émotion, la tolérance, et surtout la liberté.

 



 

Retour aux sources

 

          Qu’il a été long et tortueux le chemin depuis Alan FREED qui, en 1951, désignait par le terme « Rock’n Roll » ce nouveau genre très dynamique, et très épuré, développé notamment dés 1949 par Goree CARTER. Si à l’origine, cette musique simple et rythmée faisait la part belle à la joie de vivre et à l’espoir, elle se transforma peu à peu en genre contestataire prisé par la jeunesse soucieuse de son émancipation. Dés les années 1960 et encore plus en suivant, le rock devient « contestataire », « engagé ». Il est le vecteur de la contreculture, des mouvements de libération des aspirations d’une jeunesse asservie dans les sociétés occidentales. Mais le rock de l’époque, bien au-delà de proposer des solutions, se contente de constater.

D’une forme de libération, le rock fabrique progressivement des murs autour de chaque courant, de chaque « micro-genre » qui emprisonnent peu à peu les musiciens et les spectateurs de façon identitaire. Des jugements de valeurs apparaissent et les oppositions s’affirment, à l’inverse de la simplicité et de l’universalité culturelle d’origine. Ceux-là mettent en avant la technique ou la vitesse de jeu, ceux-là la performance scénique, et tous s’accordent pour dire que leur style préféré est l’essence même, l’alpha et l’oméga du rock. D’un genre émancipatoire, ils en ont fait un très gros tas de chaines dont il est difficile de se libérer.

 

          Le Thelemic rock se libère de tous ces carcans techniques en ne basant son jeu que sur le ressenti. Que la technique soit là, ou pas, elle n’a d’intérêt que si elle sort l’émotion portée par le morceau. Alors fini les grandes phrases sans âmes, fini les records de vitesse sans rythme, fini les sons sans cœur. Le Thelemic Rock c’est de la pure émotion où tout à sa place, simplement, efficacement, rythmiquement. Alors pas de codes commerciaux, pas de recettes marchandes basées sur 3 couplets, 3 refrains, un pont et un solo si ça ne sert pas l’émotion.

 

 

Espoir et contestation

 

          Entre « Love me tender » au RAP moderne, ce n’est pas un fossé, mais un véritable gouffre. Si au départ le rock prônait la liberté et la pensée positive, en offrant à tous une vision du « possible », la musique a dérivée vers une négativité terrifiante. Parce que c’est facile pour des musiciens à la culture limitée, parce que c’est commercialement intéressant pour des formations sans imagination, parce que c’est plaisant pour une frange passive de la population qui préfère subir plutôt que d’agir, la musique moderne constate de façon intense les malheurs du monde. Et ça marche : elle vend.

          L’humanité est lasse de lutter, certes, mais elle peut être aussi feignante ou mal éclairée. Alors, des pandémies aux attentats, des famines aux guerres, des malversations aux faits divers sanglants, chacun est soumis quasiment en permanence à la laideur de notre monde. Par biais d’autocomplaisance ou par simple flemme, un grand nombre trouve tellement plus confortabe de rejeter la faute sur les autres sans voir sa part de responsabilité. « Pas de raison de changer, puisque le monde est ainsi fait ». Et la musique véhicule cette négativité immobilisant les envies et volontés. La pop et ses amours impossible, le RAP et ses injustices, le punk et ses dogmes destructeurs … la très grande majorité de la musique se construit sur la douleur, la violence, la peine ou l’injustice. Et qui peut dire qu’en entendant toute la journée des propos aussi défaitistes, cela ne peut pas influencer l’esprit ? Connaissez-vous beaucoup de chansons modernes positives ?

 

          Le Thelemic Rock véhicule du « possible ». Souvenons-nous de Mark TWAIN et de son « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».Bien sûr, les chemins ne sont pas toujours parsemés de pétales de roses, mais certains chemins aboutissent dans des vallées fleuries. Le point commun avec tous ceux qui ont atteint leurs objectifs ? Ils ont essayé, ils ont exprimés leur volonté. Ainsi le disait Rabelais dés 1542 « Fais ce que tu voudras » : telle est la Loi de Théléma.. C’est ça que véhicule ce genre : la libération collective par l’émancipation individuelle … une autre forme de la stratégie du colibri. Trop facile de constater les dégâts, plus efficace d’agir. De l’espoir, voilà ce qu’apporte ce genre si spécial. De l’espoir et l’exemple de ceux qui suivent la voie de l’émancipation et de la proactivité plutôt que du renoncement, de ceux qui cherchent à dépasser les limites plutôt que de se contenter de critiquer, même si ce sera difficile, même si cela ne semble pas possible : au moins essayer. « L’amour est la Loi, l’amour sous la volonté » écrivait Aleister CROWLEY. La positivité et le partage comme rempart contre l’immobilisme, l’amour et la joie contre le fatalisme inactif : telles sont les valeurs de ce genre, certes différent, peu dans l’air du temps (pour le moment) mais si nécessaire.

 

 

Mais alors c’est quoi ?
 

          Le Thelemic Rock est simple, émouvant, positif, motivant. Loin d’un angélisme béat qui prônerait la simplicité de l’action et du résultat, ce genre montre que c’est faisable. Il se pose dans une fracture sociétale générationnelle. D’un côté il y a les enfants qui constatent et n’agissent pas : « le monde est injuste ». De l’autre il y a les adultes qui agissent, prennent leur part de responsabilité et tentent de cheminer vers leur destinée. Et au milieu il y a la majorité des gens qui aimeraient bien, mais n’avancent pas. L’accroissement des théories du complot, la contestation systématique, la passivité consentie, tous ces éléments favorisent la passivité et nourrissent ceux qui agissent et appauvrissent financièrement, culturellement, intellectuellement, les contemplateurs passifs de notre société moderne. « Servitude volontaire », ainsi le décrivait dés 1574 Etienne de la BOETIE. A seulement 23 ans, dans un siècles où la contestation n’était pas permise, ce jeune homme avait déjà compris que l’humanité attachait et renforçait volontairement ses propres chaines, tel que le décrivait avant lui PLATON dans l’allégorie de la caverne. Le Thelemic Rock, c’est un mouvement qui pousse à la libération constructive et s’oppose à la contestation passive et destructrice/

 

Le Thelemic Rock dit « Bougez-vous, d’autres l’ont fait » de façon mélodieuse. Ceux qui suivent feront comme des adultes ; ceux qui refusent continueront d’espérer, comme des enfants …

 

 
 
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